Page:Asselineau - La Ligne brisée, 1872.djvu/77

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et de crainte. La mission qu’il allait remplir, ses anxiétés, ses angoisses pour Sabine disparaissaient dans cette question : Comment va-t-elle me trouver ? Que dira-t-elle, que pensera-t-elle en me voyant ? Il n’eut pas besoin d’interroger le suisse de l’hôtel, tellement les aîtres lui étaient connus. Il monta d’un pas indécis, timide, cet escalier qu’il gravissait allègrement jadis sur les ailes de l’espérance et de l’amour. Les fleurs dans les jardinières lui parurent les mêmes, les oiseaux aussi dans la volière. Sur l’énoncé de son nom, une femme de chambre inconnue l’introduisit dans le petit salon, le même encore, où il était attendu. Les