Page:Asselineau - La Ligne brisée, 1872.djvu/94

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bine rassurée et délivrée. « C’est moi qui l’ai sauvée ! » disait-il en se souriant à lui-même. Et il retombait dans sa joie folle et dans ses impatiences juvéniles.

La saison, le ciel conspiraient avec son ivresse intérieure. On était au commencement d’avril, dans un de ces jours de printemps précoce où Paris égayé par une lumière limpide et brillante semble convier ses habitants au plaisir. Le soleil rit dans le ciel. L’atmosphère attiédie fait éclater partout la verdure et appelle sur les promenades les jeunes femmes parées de toilettes légères. Les fleurs se répandent sur les boulevards, sur les quais et au