Page:Asselineau - Le Livre des ballades.djvu/125

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Du temps que Marot estoit

au Palais à Paris

Muſiciens à la voix argentine,
Doreſnavant comme un homme eſperdu
Je chanteray plus hault qu’une buccine ;
« Hélas ! ſi j’ay mon joly temps perdu. »
Puis que je n’ay ce que j’ay pretendu,
C’eſt ma chanſon, pour moy elle eſt bien deue :
Or je voys veoir ſi la guerre eſt perdue,
Ou s’elle picque ainſi qu’un heriſſon.
Adieu vous dy, mon maiſtre Jehan Griffon ;
Adieu Palais & la porte Barbette,
Où j’ay chanté mainte belle chanſon
Pour le plaiſir d’une jeune fillette.

Celle qui c’eſt en jeuneſſe eſt bien fine,
Où j’ay eſté aſſez mal entendu,
Mais ſi pour elle encore je chemine,
Parmy les pieds je puiſſe eſtre pendu ;
C’eſt trop chanté, ſifflé attendu