niquer ſes penfées & ſes travaux, a émancipé
tous les arts ; elle retourna à l’enſeignement
des ſciences naturelles & physiques ; on
« chanta » les Trois Règnes, l’Inoculation, le
Jardinage, le Syſtlème de Kopernick ; on
mit en vers des traités de tactique & d’arboriculture !
Oh ! comme après tout un ſiècle de ces non-ſens, de ces erreurs pédanteſques, de ces paradoxes, de ces fadeurs, on dut ſaluer avec enthouſiaſme le premier coup de clairon ſonné par l’art reſſuſcité ! Avec quelle joie dut-on fêter les premiers chants qui annoncèrent que la Poéſie rentrait dans ſon vrai domaine, & ouvrait la voie libre & lumineuſe de la tradition & des maîtres ! On avait tant beſoin, après ces déclamations, ces démonſtrations, ces pamphlets rimés, ces leçons en vers, après ces faux délires, ces exclamations banales, ces invocations à froid, ces
… Deſcriptions ſans vie & ſans chaleur,
tout ce fatras d’un art qui ſe trompe & fait
fauſſe route, on avait tant beſoin de ſe reprendre
à une inſpiration déſintéreſſée & ſincère !