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clinato capite, &c. » Ce fut Mme Dunoyer qui l’attribua au comte de Modène, qu’elle avait « connu ſur ſes vieux jours. » (Voir : Lettres hiſtoriques & galantes, Par Madame de C***. Ouvrage curieux. Tome quatrième. Seconde Edition Revuë & corigée par l’Autheur. À Cologne, Chez Pierre Marteau. m. dcc. xv.)

Ce célèbre ſonnet a été ſouvent réimprimé. M. Alexandre Piedagnel, qui l’avait copié ſur une inſcription de la porte de l’ancien cimetière de la Sainte-Trinité, à Cherbourg, le communiqua au colonel F.-N. Staaff, puis à Alfred Delvau, à M. Georges Monval, directeur du Moliériſte, à nombre de journaux & de publications. À leur tour, Paul Lacroix & Louis de Veyrières le découvrirent dans des manuſcrits du temps, mais avec une leçon différente, qu’ils ont reproduite, l’un dans ſes Poéſies diuerſes attribuées à Molière, l’autre dans la Monographie du ſonnet.

Chacune de ces réimpreſſions fournit des variantes au texte de 1699. Nous ne citerons que celles du 12e vers, en faiſant remarquer que ſe meut eſt au prétérit pour ſe mut.


Tout pâlit, tout ſe meut dans la terre & dans l’air…
Tout gémit, tout frémit ſur la terre & dans l’air…
Tout pâlit, tout s’émut, ſur la terre & dans l’air…


Sonnet 57.

Recueil de pièces galantes, En Proſe & en Vers, de Madame la Comteſſe de la Suze, D’une autre Dame, & de Monſieur Peliſſon. Augmenté de pluſieurs Elegies. À Amfterdam, Chez Jean Rips. 1695.

François de la Mothe le Vayer, précepteur de Louis XIV, hiſtoriographe de France, membre de l’Académie françaiſe, perdit ſon fils en 1664.