quatorze vers perpetuelz au Sonnet, les huit premiers ſont
diuiſez en deux quatrains vniformes, c’eſt à dire, en tout ſe
reſemblans de ryme, & les vers de chaque quatrain ſont
tellement aſſis que le premier ſymboliſant auec le dernier,
les deux du milieu demeurent ioins de ryme platte. Les ſix
derniers ſont ſubietz à diuerſe aſſiette : mais plus ſfouuent les
deux premiers d’iceux fraternizent en ryme platte. Les 4. &
5. fraternizent auſſi en ryme platte, mais differente de celle
des deux premiers, & le tiers & le ſizieſme ſymbolizent auſſi
en toute diuerſe ryme des quatre autres : comme tu peulx
veoir en ce Sonnet de Marot.
Au ciel n’y a ne Planette ne Signe,
Qui ſi à point ſceut gouuerner l’année,
Comme eſt Lion la cité gouuernée
Par toy, Triuulſe, homme cler & inſigne.
Cela diſons pour ta vertu condigne :
Et pour la ioye entre nous demenée,
Dont tu nous as la liberté donnée :
La liberté, des threſors le plus digne.
Heureux vieillard, ces gros tabours fonans.
Le may planté, & les fiffres ſonans
En vont loüant toy, & la noble race :
Or penſe donc que ſont noz voluntez,
Veu qu’il n’eſtl rien iuſqu’aux arbres plantez
Qui ne t’en loüe, & ne t’en rende grace.
Autrement ces ſix derniers vers ſe varient en toutes les ſortes que permettent analogie & raiſon, comme tu verras