Page:Asselineau - Le Paradis des gens de lettres, 1862.djvu/48

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même faire bouger les plis du tissu le plus fin.

Et chacun de ces esprits était muni de tablettes et des styles, comme pour écrire, et s’allait placer, en nageant dans l’air, autour du chevet du lit des bienheureux, celui-ci sur l’oreiller, celui-là entre les plis des rideaux de l’alcôve, d’autres restant suspendus dans l’air et flottant au niveau de la face, de façon à se trouver à portée des yeux et de la bouche.

Et le Guide, interrogé là-dessus, me répondit :

— Ces Esprits sont en effet de la famille des songes et des sylphes : ils ont les sens si délicats qu’ils perçoivent jusqu’aux moindres mouvements du visage et jusqu’aux sons les plus vagues ; et leur subtilité est telle qu’ils voient se dégager comme des vapeurs