Page:Asselineau - Vie de Claire-Clémence de Maillé-Brézé, princesse de Condé, 1628-1694, éd. 1872.djvu/101

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Mais, bien loin d’arrêter cette fureur brutale,
         Elle-même en reçoit des coups.
« Allez, s’écria-t-elle, allez, retirez-vous ;
Vous m’avez déchiré(e) de vos pattes fatales ! »
A ces cris aussitôt ils connoissent leur tort,
Et fuyent promptement pour éviter la mort.
Mais le grand bruit s’entend ; on court à la poursuite
         De ces animaux insolents.
Le lion veut savoir le sujet de leur fuite.
         Et du caquet des médisants.
     Et cependant il se gratte la teste ;
         Il trouve ce qu’il craint si fort.
« Ah ! me voilà, dit-il, au rang des autres bestes ;
         J’ai mesme un plus malheureux sort !
         C’est en vain, grandeur et prudence,
Que vous pensez changer les arrêts du destin.
     D’un foible chat, d’un indigne mastin,
Le grand lion reçoit tout l’outrage qu’il craint.
Malgré tout son esprit et toute sa puissance.


Voilà donc le bruit public, le cancan, nettement formulé : la