Page:Asselineau - Vie de Claire-Clémence de Maillé-Brézé, princesse de Condé, 1628-1694, éd. 1872.djvu/46

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charmantes, sur ces terrasses et dans ces parterres merveilleux illustrés par Perelle et chantés par Sarrazin. Et à les voir ainsi marcher deux à deux, ou converser ensemble, ou rêver à l’écart, on croiroit réalisée la fiction délicieuse d’un d’Urfé, d’un Tasse ou d’un Watteau. Tout leur conseilloit l’amour : le lieu, la solitude, l’âge et leur noblesse même qui, en les faisant tous dignes, parce qu’ils étoient tous égaux, ôtoit jusqu’à l’appréhension d’une erreur, jusqu’au scrupule d’une décadence. Les nacelles qu’ils détachoient des rives de la pièce d’eau les menoient à l’Île d’Amour ;