Page:Asselineau - Vie de Claire-Clémence de Maillé-Brézé, princesse de Condé, 1628-1694, éd. 1872.djvu/72

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ne vous repentirés pas de tout ce que vous avés faict pour moy, qui fera que je seray toute ma vie tout a vous et de tout mon cœur.

Pauvre Clémence de Maillé ! comme à ce premier témoignage d’une affection qu’elle avoit désespéré de gagner, son cœur si longtemps comprimé se desserre et s’épanouit ! et combien Lenet, en voyant cette folle expansion d’une joie si généreuse, dut se féliciter de n’avoir pas persévéré dans sa prudence de diplomate ! Elle prend la lettre, elle pleure, elle la baise ; elle la relit, elle veut la savoir par cœur (car elle peut