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Page:Association du capital et du travail.djvu/24

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quelles leçons poigantes et terribles tout à la fois ! Le capital du vieux monde a été sourd à tout. Rien de surprenant donc que le lion populaire, décharné, mais encore viable, ait fini par grogner et rugir, et qu’enfin sa colère ait éclaté comme la foudre. La France frémit encore ; l’Angleterre, refuge et centre de l’Internationale, est menacée d’une terrible explosion ; le feu grison, monte à la surface et menace les riches après avoir dévoré les pauvres ; la Prusse a suspendues sur sa tête les foudres révolutionnaires contre lesquelles tous les canons de Krupp seront impuissants : l’année qui commence va voir éclater les explosions de la vengeance populaire. De quels désastres, de quels spectacles épouvantables ne serons-nous pas témoins !!!

Quel est le principe sur lequel on peut éviter ces malheurs, en Canada, sinon en Europe, et comment peut-on arriver à son application ?

Il est peut-être trop tard en Europe, pour rémédier au mal social ; car Dieu châtie le coupable en tournant contre lui la conséquence de son crime. La tyrannie du capital a tenu les peuples dans un état d’ignorance et de grossièreté brutales ; la sensibilité humaine ne se produit que sous la forme de la haine et la pensée n’a plus qu’une expression, le fer et le feu : ses protêts sont écrits avec du sang ou des ruines. C’est ainsi que la tyrannie après avoir joui du bénéfice de son injustice, trouve au fond de la coupe du luxe et des jouissances criminelles, la lie qu’elle y avait accumulée dans son sot aveuglement. L’Angleterre échappera peut-être à son châtiment, grâce à une conscience plus chrétienne et à une flexibilité de caractère et d’institutions politiques qui se prêtent à toutes les réformes, pourvu que le