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une industrie qui sera pour lui, fatalement, et sans qu’il y puisse résister, à cause de ses besoins immédiats, un décret de misère, de haine, de violence et de destruction.

L’alarme est donnée : prenez garde ! Aujourd’hui c’est un avis opportun ; vos faits seuls, dans l’avenir, peuvent en faire une menace.

De grâce, hommes de bonne volonté, unissez donc vos efforts pour éviter d’affreux malheurs à notre pays, qui comme tout autre, doit subir les conséquences des causes organisées ou fatales. Rien, dans notre position géographique ou sociale, peut faire que l’injustice ne produise pas le mécontentement profond, comme cela arrive ailleurs. Ne nous berçons pas d’illusions à cet effet, et par intérêt comme par conscience, recherchons pour notre industrie, les conditions de justice et de fraternité chrétiennes, qui ont manqué à l’industrie européenne : afin d’arriver, au moins, aux mêmes brillants succès, au point de vue industriel, et à des résultats tout-à-fait différents aux points de vue social, moral et intellectuel.


VI.

Quel est le principe sur lequel on peut éviter ces malheurs, et comment arriver à l’application de ce principe ?


Ces malheurs, ils proviennent de l’association du capital, à l’exclusion du travail et pour l’exploiter. Ils proviennent du monopole des bénéfices de l’industrie au profit du capital associé avec le capital seulement. Si le capital était associé avec le travail, les misères sociales n’existeraient pas ; par conséquent, pas de mécontentement, pas de crises sociales. Donc, associez le capital et le travail et vous aurez