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fection à laquelle Dieu pousse sa grande préférée, c’est de réaliser par la loi et la pratique les progrès accomplis par l’esprit humain.

Voici du reste, sur ce point, l’autorité du correspondant de Londres, déjà cité. Après avoir tracé le tableau des contrastes sociaux de Londres, qui réflète l’état social fait par le capital-monopole, sous ses diverses formes, à toute l’Angleterre, l’auteur conclut en ces termes :

« Est-ce là un état naturel de société où il y a de si étonnants contrastes ? Jugeant à la lumière de la Parole Divine, on est contraint de dire que non. Toute la tendance du système de Moïse est d’empêcher l’accumulation des grandes propriétés et la formation de ce gouffre même entre les riches et les pauvres ; et le Nouveau-Testament fait ressortir d’une manière encore plus frappante l’idée de la fraternité de l’homme et du devoir des riches de distribuer une partie de leur abondance à ceux qui sont dans le besoin. L’un des premiers fruits de la prédication de l’Évangile fut de briser, dans un cercle étroit, il est vrai, mais non moins efficacement, la barrière entre le riche et le pauvre, et tout difficile qu’il puisse paraître d’appliquer ces principes à des sociétés qui ont grandi sur le système de l’Angleterre, il ne peut y avoir de doute que toute intervention législative, tout remède moral, toutes tentatives religieuses, tout projet d’amélioration des logements, toutes mesures sanitaires ayant pour objet l’élévation et l’amélioration du sort du pauvre ouvrier, sont en accord avec l’esprit du Nouveau comme de l’Ancien Testaments. »

Plus loin, l’auteur ajoute avec non moins d’amertume que de vérité :

« Si les hommes s’étaient donné autant de trouble pour