Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/133

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

prendre et de ma propre main le pendre au premier arbre du chemin.

— Oui, vous avez raison, dit Holkar ranimé par l’espérance de retrouver sa fille, et je vais partir avec vous.

— Non ! Restez ici ! dit Corcoran, restez pour diriger les recherches et pour tenir tête aux Anglais qui vont assiéger votre ville. Moi, que rien ne retient, je vais chercher Sita et vous la ramener, je l’espère… Allons, Louison, ma chère, c’est par ta faute que nous l’avons perdue : c’est à toi de la retrouver… Va, cherche… »

En même temps il prit le voile de Sita, encore tout parfumé des senteurs de l’iris, et le fit flairer à la tigresse.

« C’est elle, c’est Sita qu’il faut retrouver, dit Corcoran, cherche ! »

En même temps des bateliers qui s’étaient jetés à la nage ramenèrent le bateau même dans lequel on avait placé Sita. Sans hésiter, Louison s’embarqua avec son maître, un cheval et deux bateliers.

Corcoran, après avoir traversé la Nerbuddah, prit terre avec Louison et lui présenta de nouveau le voile de Sita. Ce second appel fait à l’intelligence de la tigresse fut parfaitement entendu, et sans hésiter elle s’engagea dans un sentier peu fréquenté qui aboutissait à une vaste clairière où il était aisé, aux piétinements qui avaient marqué