Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/141

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gnie, il ne recevait que les missions rebutantes ou périlleuses.

C’est à ce titre qu’on l’avait chargé d’attaquer Holkar.

S’il réussissait, on tenait tout prêt un général de parade, bien apparenté, qui devait venir prendre le commandement de l’armée et recueillir le fruit de la victoire de Barclay. De là, chez le colonel, une mauvaise humeur continuelle et un juste ressentiment contre les favoris de la très-haute et très-puissante Compagnie des Indes, qui ne l’empêchait pas néanmoins de remplir rigoureusement tous ses devoirs militaires.

Lorsque John Robarts entra dans sa tente, le vieux Barclay se retourna et dit :

« Qu’y a-t-il de nouveau, Robarts ?

— Nous avons fait une capture importante, colonel. C’est un Français, qui est, je crois, l’espion d’Holkar.

— C’est bien. Faites entrer.

— Mais, dit Robarts, il n’est pas seul.

— C’est bien. Faites entrer aussi les autres et mettez deux factionnaires à la porte de la tente.

— Mais, colonel…

— Faites ce que je vous dis, et ne répliquez pas.

— Après tout, pensa Robarts, puisqu’il ne veut pas entendre mes explications, c’est son affaire. »