Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/144

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dans des mains loyales, je ne m’y oppose pas. Je vais la faire appeler.

— Je n’osais pas vous le demander, colonel, et je vous remercie de me l’avoir offert. »

Le colonel frappa sur un gong. John Robarts parut aussitôt. Il attendait avec impatience et curiosité la fin de l’entretien. Il fut très-surpris de voir Corcoran paisiblement assis près de la table, en face du colonel, et Louison entre les deux, cachée au colonel par le tapis qui recouvrait la table.

« Robarts, dit Barclay, allez chercher miss Sita, et amenez-la ici avec tous les égards qu’un gentleman anglais doit à une dame de la plus haute naissance.

— Mais, colonel… répondit Robarts, qui voulait prévenir Barclay de la présence de Louison.

— Vous n’êtes pas encore parti, monsieur ? » dit Barclay avec un flegme hautain.

Robarts, forcé d’obéir, sortit la tête basse.

« Vous ne connaissez pas la vallée de la Nerbuddah, monsieur ? demanda Barclay du ton d’un touriste qui vante la beauté d’un paysage. C’est un pays enchanteur. On y trouve des sites mille fois plus beaux que dans les Alpes ou dans les Pyrénées… Vous pouvez m’en croire, monsieur, car j’y ai vécu neuf ans, sans autre société que les pierres des montagnes et les espions qui me rendaient compte de toutes les actions d’Holkar…