Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/146

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vais vous laisser retourner dans le camp ennemi après que vous avez vu le mien ?… Je vous rendrai la liberté quand nous aurons pris Bhagavapour.

— Et si vous ne le prenez jamais, colonel ? demanda Corcoran, qui commençait à s’indigner d’être traité en prisonnier de guerre.

— Si nous ne le prenons jamais, répliqua le colonel, eh bien, vous n’y rentrerez jamais, c’est moi qui vous le dis, quand l’Académie des sciences de Lyon et toutes les académies qui sont sous le soleil devraient renoncer à lire le manuscrit des lois de Manou…

— Colonel, dit Corcoran, vous violez le droit des nations !

— Plaît-il ? » demanda Barclay.

Au même instant Sita parut, et sa présence apaisa la querelle, qui commençait à devenir très-vive.

« Ah ! s’écria-t-elle en regardant Corcoran avec des yeux pleins de joie, je savais bien que vous viendriez me chercher jusqu’ici ! »

Cette première parole remplit d’une joie immense le cœur du capitaine Corcoran. C’est donc sur lui qu’elle avait compté ! c’est de lui qu’elle attendait son salut !

Mais ce n’était pas le moment de s’expliquer. D’ailleurs Corcoran craignait à tout moment que