Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/206

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pas ma faute, si Louison en a mangé. Cette pauvre bête n’avait pas encore dîné.

— Rendez-vous, répondit Robarts. On ne vous fera aucun mal, non plus qu’à la fille d’Holkar… Est-ce que vous croyez que je fais la guerre aux femmes ?… Est-ce que les Français font la guerre aux femmes ?…

— Mon cher Robarts, dit le Breton, ne dépensons pas en des conversations inutiles le quart d’heure de trêve que vous m’avez accordé. »

Robarts s’éloigna. Aussitôt Corcoran commença sa toilette, qui fut assez sommaire, comme on pense, car il veillait toujours sur les Anglais, de peur de surprise.

Mais ses craintes étaient vaines. Personne n’essaya de l’attaquer par trahison.

Enfin ses préparatifs étaient terminés. Il regarda sa montre, le délai fixé expirait. Il voulut du moins, avant de mourir, dire un dernier adieu à la fille d’Holkar.

Quand il s’approcha d’elle, Sita ouvrit les yeux :

« Où suis-je ? » demanda-t-elle d’un air étonné. Puis, reconnaissant la pagode et se rappelant les événements de la veille :

« Ah ! dit-elle, mon rêve valait bien mieux… j’étais à Bhagavapour, sur le trône de mon père… vous étiez à mes côtés…

— Sita, chère Sita, je suis sûr que Sougriva a tenu