Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/215

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tissaient à cette éminence, et ces chemins, assez étroits, étaient faciles à défendre. Une fois engagée dans ces défilés, la cavalerie d’Holkar se trouvait face à face avec les Anglais, et l’issue du combat dépendait du courage individuel plus que du nombre des combattants.

Holkar frémissait de rage en voyant ces obstacles que la nature et la disposition du terrain lui opposaient.

Au reste, le premier choc des deux cavaleries n’était pas fait pour lui donner grande confiance. Les Indiens soutinrent assez bien la première décharge ; mais quand ils virent les Anglais, — John Robarts en tête, — s’avancer sur eux au grand trot, le sabre nu, et prêts à les mettre en pièces, rien ne put retenir les fuyards.

Ils tournèrent bride sur le champ et revinrent sur la route de Bhagavapour. Là, Holkar les rallia, et leur montrant le petit nombre des Anglais, leur rendit la confiance et l’audace.

John Robarts, emporté par son ardeur, voulut pousser plus loin son avantage et crut mettre ses ennemis en déroute ; mais arrivé sur la grande route, à l’entrée d’une vaste plaine où Holkar pouvait l’envelopper sans peine, il changea de dessein et revint sur ses pas au petit trot.

Holkar le poursuivit mollement.

Sougriva s’approcha de lui.