Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/218

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— Oh ! moi, c’est autre chose… Si vous voulez me laisser un de vos deux régiments, je vous promets d’enfermer John Robarts dans la pagode et de l’enfumer comme un renard. Ah ! il voulait me fusiller, ce gentleman ! Eh bien, je vais, moi, lui apprendre à vivre. »

Cette idée plut beaucoup à Holkar.

« Capitaine, dit-il à Corcoran, c’est à vous d’accompagner Sita, et à moi de couper la gorge à John Robarts !

— En toute autre occasion, j’accompagnerais Sita avec plaisir ; mais aujourd’hui, je n’en ferai rien… Robarts m’a provoqué, je suis tout à Robarts !

— Eh bien ! dit Holkar, je reste.

— Au moins, ajouta Corcoran, envoyez des éclaireurs au-devant des Anglais, afin d’être prévenu de leur arrivée. »

Et, en effet, Sougriva fut chargé, avec une trentaine de cavaliers, de surveiller les mouvements de l’ennemi.

« Maintenant, dit Corcoran, que Sita monte dans son palanquin, et que l’éléphant soit retenu sous bonne garde, hors de la portée des balles, et en avant sur ce maudit Robarts ! »

Animés par l’exemple d’Holkar et du capitaine qui marchaient au premier rang, les Indous s’avancèrent assez fièrement à la rencontre de l’ennemi. Celui-ci, de son côté, fit retraite.