Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/261

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Au moment où le capitaine Corcoran venait de reconnaître les abords de la forteresse et allait faire ouvrir la tranchée, un officier anglais se présenta en parlementaire.

Sougriva, toujours avide de vengeance, demandait qu’on fît feu sur lui et qu’on n’accordât aucun quartier à l’ennemi ; mais Corcoran se fit amener l’Anglais.

Celui-ci se présenta d’un air rogue. C’était le fameux capitaine Bangor qui s’était signalé dans la guerre contre les Sikhs, et qui avait fusillé de sang-froid, après la victoire, tous ses prisonniers. En récompense de ce glorieux exploit, la Compagnie des Indes lui avait donné de l’avancement et une somme de vingt mille roupies (environ quatre-vingt mille francs).

Corcoran le reçut avec sa politesse habituelle.

« Monsieur, dit l’Anglais, le colonel Barclay m’envoie vous offrir la paix.

— Fort bien, répliqua Corcoran. La paix est une belle chose, surtout si les conditions sont bonnes.

— Monsieur, elles sont fort au-dessus de ce que vous pouviez espérer, » dit Bangor.

Ce début fit sourire le Breton.

« Le colonel Barclay, continua Bangor, vous offre la vie et la liberté, pour vous et vos compagnons européens (si vous en avez) ; il ne s’oppose