Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/273

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Comme il vous plaira ; mais je ne m’en soucie guère. Si je suis le plus fort, je sais bien que les Anglais seront mes amis jusqu’à la mort ; et si la fortune change, ils essayeront de me pendre pour se venger de la frayeur que je leur cause. Laissons donc de côté les mensonges diplomatiques et vivons en bons voisins si nous pouvons.

— Par le ciel ! s’écria l’Anglais, vous avez raison ; vous êtes le plus loyal et le plus sensé gentleman que j’aie jamais connu ; et je suis fier, oui, en vérité, je suis fier et heureux de vous serrer la main. Adieu donc, seigneur Corcoran, puisqu’à présent vous êtes roi légitime, et au revoir.

— Que Dieu vous conduise, colonel, dit le Malouin, et ne revenez jamais, si ce n’est en ami. Louison, ma chérie, donne la patte au colonel. »

Dès le soir même, le traité fut rédigé et signé. Le lendemain, les Anglais se mirent en marche vers l’Oude, suivis jusqu’à la frontière par la cavalerie de Corcoran.