Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/278

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Ici Sougriva se mit à rire en silence à la manière des Indous et montra deux rangées de dents blanches.

« Voyons, continua Corcoran, que peux-tu reprocher à celui-là ? N’était-il pas de noble race ? Sita m’assure qu’il est le propre descendant de Rama fils de Daçaratha et le plus intrépide des hommes.

— Assurément.

— N’était-il pas brave ?

— Oui, comme le premier soldat venu.

— N’était-il pas généreux ?

— Oui, avec ceux qui le flattaient ; mais la moitié de son peuple aurait crevé de faim devant la porte du palais sans qu’il fît autre chose pour ses pauvres diables que leur dire : « Dieu vous assiste ! »

— Au moins tu m’avoueras qu’il était juste.

— Oui, quand il n’avait aucun intérêt à prendre le bien d’autrui. Moi qui vous parle, je l’ai vu couper des têtes après dîner pour son plaisir et pour la digestion.

— C’étaient sans doute des têtes de coquins qui l’avaient bien mérité.

— Probablement, à moins que ce ne fussent d’honnêtes gens dont le visage lui déplaisait. Et, tenez, voulez-vous connaître à fond le vieil Holkar ? quel trésor vous a-t-il laissé en mourant ?