Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/285

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m’adopter pour son fils et de me donner pour femme sa propre fille, ma bien-aimée Sita, la dernière descendante du noble Rama, le héros invincible, vainqueur de Ravana et des démons noctivagues.

« Mon dessein est de me rendre digne de cet honneur en gouvernant le royaume suivant la loi sacrée des Védas et les conseils des sages brahmines, de ne laisser aucun crime impuni, de protéger le faible, de mettre ma main sur la tête de la veuve et sur l’orphelin. »

Après ce préambule, Corcoran appelait d’abord tous les zémindars à Bhagavapour ; de plus, il invitait tous les Mahrattes à élire trois cents députés (un par cinquante mille habitants) qui seraient chargés de faire des lois, d’examiner les dépenses publiques, de signaler tous les abus et d’indiquer le remède. Corcoran-Sahib (le seigneur Corcoran) ne se chargeait que de l’exécution des lois. Tout homme âgé de vingt ans était électeur et éligible.

Ce dernier article déplut à Sougriva.

« Quoi ! dit-il. Est-ce qu’un paria impur pourra siéger à côté d’un brahmine !

— Pourquoi non ?

— Mais s’il me touche, il faudra me purifier dans les eaux sacrées de la Nerbuddah.

— Eh bien, tu prendras un bain. On n’en saurait jamais trop prendre.