Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/298

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dévouement sont au-dessus de tout… En deux mots, c’est Louison. »

À ces mots, Lakmana devint pâle de terreur et trembla de tous ses membres.

« Seigneur Corcoran, dit-il, ayez pitié de moi. Je… — Ne crains rien, dit le Breton, si tu m’es fidèle, Louison sera ton amie. Si tu conspires, elle, qui sait tout, l’apprendra bientôt et me le dira, ou mieux encore, d’un coup de griffe, elle mettra fin à la conspiration et au conspirateur… Louison, ma belle, donne à Sougriva une preuve de ta sagacité. Quelle est la perle de ce monde sublunaire ? »

Louison se coucha aux pieds de Sita en la contemplant avec tendresse.

« Très-bien, reprit Corcoran. Et maintenant, regarde ce brahmine. Est-ce un homme à qui l’on peut se fier, oui ou non ? »

La tigresse s’approcha lentement du brahmine, le flaira d’un air de mépris et regarda Corcoran avec des yeux dont l’expression n’était pas douteuse.

« Tu vois, Sougriva, dit le Breton, elle me fait signe qu’elle a senti une odeur de coquin, et qu’elle a des nausées… Louison, ma chérie, voilà votre homme ; vous le suivrez, vous l’escorterez, vous l’observerez, et, s’il trahit, vous l’étranglerez. »