Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, I.djvu/54

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quittera la place qu’après moi. N’ayez donc aucune crainte.

— Surtout, capitaine, pas d’imprudence ! » dit le président en lui serrant la main et lui disant adieu.

Les académiciens se hâtèrent de sortir. Louison les regardait d’un œil étonné, et paraissait prête à s’élancer sur leurs traces ; mais Corcoran la retint.

Aussitôt qu’ils furent tous deux seuls dans le palais, Corcoran fit signe à la tigresse de rentrer dans la salle des séances, et s’avança sur le perron pour parler au commissaire.

« Monsieur le commissaire, dit-il, je suis prêt à emmener mon tigre paisiblement, si l’on veut bien me promettre de ne pas lui faire de mal. Nous irons droit au bateau à vapeur qui est sur le Rhône, et je m’engage à enfermer Louison dans ma cabine de manière qu’elle ne pourra gêner ni effrayer personne.

— Non ! non ! à mort le tigre ! cria la foule, qui se réjouissait déjà de la pensée de voir une chasse au tigre.

— Écartez-vous, monsieur, » cria le commissaire.

Corcoran essaya un nouvel effort, mais rien ne put persuader l’inflexible magistrat.

Alors le Malouin parut prendre son parti. Il se