Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/111

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En regardant de plus près, il reconnut le docteur Scipio Ruskaërt.

Corcoran fronça le sourcil. Les soupçons qu’il avait conçus lui revinrent à l’esprit sur-le-champ.

« Que faites-vous là, docteur Scipio ? » demanda-t-il.

Ruskaërt, encore serré contre le mur par la trompe de l’éléphant, fit signe qu’il avait perdu le respiration. En réalité, il se donnait le temps de chercher la réponse

« Lâche-le, mon bon Scindiah, » dit Corcoran.

L’éléphant obéit à regret.

« Seigneur maharajah, dit Ruskaërt, j’avoue mon tort et ma déplorable curiosité, mais j’en suis cruellement puni. »

En même temps il essayait de sourire et d’échapper au danger d’une explication ; mais Corcoran n’était pas d’humeur à plaisanter.

« Maître Scipio Ruskaërt, dit-il d’une voix impérieuse, qu’alliez-vous faire dans l’arsenal ? pourquoi avez-vous violé la consigne ? par quelle porte êtes-vous entré ?

— Seigneur maharajah, dit l’espion, qui commençait à s’alarmer, il ne faut pas attacher trop d’importance à un accident malheureux. Je vous ai entendu parler souvent de ce merveilleux canon de bronze, d’or et d’argent, que les jésuites ont fondu en 1644 pour l’un des ancêtres d’Hol-