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les langues ; mais le français et l’anglais dominaient. On voyait là, rangés dans un ordre parfait :

Dix-huit exemplaires de Shakespeare ;

Douze exemplaires d’Homère (deux en grec, trois traductions anglaises, cinq traductions françaises et deux allemandes) ;

Soixante-quinze volumes du Musée des Familles ;

Vingt-trois exemplaires de Don Quichotte de la Manche ;

Puis des romans sans nombre de Walter Scott, d’Alexandre Dumas, de Paul de Kock, de George Sand, et de quelques contemporains plus jeunes que je ne nommerai pas ici, afin d’épargner leur modestie.

Mais de tous les auteurs morts ou vivants, celui qui paraissait obtenir le plus grand et le plus incontestable succès, c’était (pourquoi le nier, puisque les lecteurs de toutes les nations le proclament ?) M. le vicomte Ponson du Terrail. La Bible seule le dépassait. Encore fallait-il remarquer que presque tous les exemplaires de la Bible étaient anglais, et qu’un Anglais digne de ce nom ne voyage guère sans sa Bible.

« À parler franchement, dit Quaterquem, mon mobilier est un vrai bric-à-brac amassé à force de patience par mon prédécesseur. La seule chose qui soit vraiment à moi dans ce mélange singulier