Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/231

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tions difficiles. Déjà, suivant l’ordre de son maître, il venait d’envoyer l’ordre à tous les zémindars et à tous les députés de se réunir à Bhagavapour. Comme il s’attendait chaque jour à recevoir la nouvelle de l’attaque des Anglais, Corcoran avait voulu convoquer son parlement mahratte, afin de lui demander son appui dans la guerre qu’il allait soutenir.

À vrai dire, Corcoran ne comptait pas beaucoup sur le courage de son parlement ou de ses soldats ; mais le parlement lui était utile (à ce qu’il croyait) pour intimider les traîtres, car il se souvenait toujours des révélations qu’il avait lues dans la dépêche adressée par Doubleface à lord Henri Braddock.

Du reste, avec l’aide de Louison, la lutte lui paraissait presque engagée à égales forces. Louison valait une armée. Malheureusement Louison était mariée au seigneur Garamagrif. Louison avait un fils, le jeune Moustache. Louison, devenue mère de famille, avait d’autres intérêts dans la vie, d’autres amis et d’autres ennemis que Corcoran. Grave sujet d’inquiétude.

On se souvient aussi que la paix avait toujours été fort chancelante entre Louison, Garamagrif et Scindiah.

Garamagrif, rallié à grand’peine, était toujours le tigre orgueilleux, sauvage et redoutable que