Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/239

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Moustache, ne montrait plus le même acharnement.

Quant à Scindiah, sa colère était au comble.

Il y avait dans la cour une énorme barre de fer qui fermait la porte extérieure du palais. Scindiah, négligeant le soin de sa sûreté et ne pensant qu’à sa vengeance, arracha cette barre d’un puissant effort et en porta un coup terrible à Garamagrif, qui lui rongeait en ce moment le dos avec ses dents et ses griffes.

Le coup fut tel, que le tigre eut le queue écrasée et presque séparée du corps. Cette belle queue, alternativement blanche et noire, dont il était si justement fier, pendait désormais comme un poids inerte. Louison en poussa un rugissement de colère et recommença le combat pour son compte.

Mais, au moment où la fureur des deux partis semblait ne pouvoir s’éteindre que dans le sang de l’ennemi, Alice et Sita, qui regardaient les combattants avec une frayeur facile à comprendre, poussèrent un cri de joie :

« Les voilà ! les voila ! »

Presque au même instant la Frégate s’abattit dans la cour avec une promptitude effrayante. Corcoran mit pied à terre, devina tout, saisit Sifflante, sa cravache, ou, comme il l’appelait quelquefois, son juge de paix, et en cingla un coup