Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/270

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Toute l’armée du maharajah lui paraissait dispersée sans retour, et l’aurait été en effet sans l’arrivée imprévue et l’attaque impétueuse de Corcoran.

Il se berçait, lui aussi, des illusions qui avaient fait un instant le bonheur de Barclay. Mais, avant tout, il fallait entrer le premier dans Bhagavapour. Entre lui et Barclay, c’était une course au clocher. (Il ignorait encore le désastre de son rival et l’incendie de son camp.)

C’est dans ces dispositions que le rencontra le messager qui apportait la funeste nouvelle de l’échec subi par sa cavalerie. D’abord il n’en voulut rien croire, et comme le messager était Indou, il le fit arrêter, se proposant de le faire fusiller aussitôt que le mensonge serait évident. Puis, quelques cavaliers arrivèrent, et racontèrent la destruction complète de trois régiments de cavalerie européenne.

« Trois régiments ! s’écria Spalding, au comble de la fureur. Où est l’âne bâté qui les commandait ? Où est le colonel Robertson ?

— Mort, général.

— Où est le major Mac Farlane ?

— Tué d’une balle dans la tête. »

Spalding se sentait gagner par la consternation générale.

« Vous êtes donc tombés dans une embuscade ?