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xiv
PRÉFACE.

qu’on eût pu ſoi-même la découvrir, au moyen de ce qui précede ; il ne faut quitter un article qu’après l’avoir compris, ou du moins y revenir bien vîte, c’eſt le moyen de tout comprendre dans le Néceſſité de réfléchir & de chercher. moindre eſpace de temps. Mais le conſeil le plus important que l’on doive donner à ceux qui étudient les Mathématiques, c’eſt d’exercer leur imagination beaucoup plus que leur mémoire, c’eſt de lire peu & de penſer beaucoup, de chercher par eux-mêmes les démonſtrations, ou du moins d’eſſayer leurs forces le plus ſouvent qu’ils pourront ; c’eſt ainſi qu’on acquiert l’eſprit des Mathématiques, le goût de recherches, la facilité de découvrir & d’inventer ; il faut développer ſoi-même les choſes qu’on a lues, en tirer des corollaires, en faire des applications, & ne chercher dans le Livre, s’il eſt poſſible, que la confirmation de ce qu’on aura trouvé. Les longs détails dans leſquels je ſuis entré quelquefois, ſont pour les Curieux qui n’ont ni l’âge, ni le temps néceſſaire pour ſuivre la méthode que je viens de conſeiller.

J’ai marqué pour des additions ou ſommaires, en marge de chaque page, les articles qui ſont les plus importans ou les plus curieux, & dans une premiere lecture on pourra paſſer les autres articles, afin que l’Ouvrage paroiſſe moins ennuyeux & moins long.

Connoiſſances qu’il ſuppoſe. Je ne ſuppoſe d’autres connoiſſances que celle des élémens ordinaires de Géométrie & d’Algebre, tels que ceux de M. Clairaut, les meilleurs