Page:Athanase d’Alexandrie - Vie de Saint-Antoine, trad Manoury.djvu/34

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Dieu » : car c’est ainsi que tout le monde l’appelait. Le Seigneur délivra par les mains d’Antoine plusieurs hommes qui étaient possédés du démon, et il en guérit d’autres qui avaient perdu la raison. Beaucoup de païens désiraient toucher seulement le saint vieillard, persuadés que cet attouchement leur porterait bonheur. Ce qui est certain, c’est que dans ce peu de jours un plus grand nombre d’infidèles embrassèrent la religion chrétienne, qu’on n’en aurait vu, sans cela, dans toute une année.


Il guérit une fille possédée du démon.


62. Lorsqu’il s’en retournait et que nous le reconduisions, au moment où nous arrivions à la porte de la ville, une femme se mit à crier derrière nous : « Homme de Dieu, attendez-moi ; ma fille est cruellement tourmentée par le démon. Attendez-moi, je vous en conjure, de peur que je n’expire moi-même en courant après vous. » Le saint vieillard l’entendit ; nous le priâmes de s’arrêter, ce qu’il fit avec complaisance. La femme approche, sa fille se roule par terre. Antoine prie, invoque sur elle le nom de Jésus-Christ, et la jeune fille se relève pleine de santé et délivrée de l’esprit impur. Sa mère bénit Dieu, tous rendent grâce au Seigneur, et Antoine s’en retourne avec joie vers sa retraite habituelle, à sa chère montagne.


Il confond les philosophes païens.


63. Antoine était un homme d’une merveilleuse sagesse. C’était une chose surprenante de voir tant de