Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/122

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été peu fréquentes. Les affections de la poitrine, la pneumonie en particulier, ont été le plus souvent observées. Celles du cerveau ont été plus rares. Une fois une hémorragie cérébrale, une fois le ramollissement du cerveau. Il en a été de même de celles de l’intestin. Nous signalerons encore l’érysipèle de la tête, un cas d’abcès au foie.

Dans la monomanie, la mélancolie, l’épilepsie, nous n’avons point remarqué la prédominance des maladies d’un organe sur celle d’un autre organe. Les chutes auxquelles sont exposés les épileptiques sont souvent cause de plaies plus ou moins graves dont cependant aucune n’a été funeste. Nous citerons à ce sujet un des malades qui en tombant se dénuda presque entièrement le crâne. La réunion faite immédiatement amena une rapide guérison.

C’est dans la démence surtout que les maladies viennent fondre en grand nombre sur ces malheureux, et presque toujours d’une manière fatale. Nous avons, à propos des causes, signalé la fréquence de la congestion cérébrale ; c’est une des affections que nous avons le plus fréquemment notées. Même remarque pour les convulsions épileptiformes et l’état comateux passager qu’ils nous ont souvent offert. La pneumonie latente, due dans beaucoup de cas à la position que gardent forcément les malades gâteux, a prédominé.

La phthisie n’est point une maladie très commune ; à peine compte-t-on 7 ou 8 malades qui aient succombé à cette affection.

L’entérite se trouve presque sur le même rang que la pneumonie. Il faut cependant distinguer l’entérite