Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/141

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ceux des admissions : nous avons vu ailleurs que le plus grand nombre des malades entrés avaient de 35 à 40 ans. Ici se trouvait donc infirmée cette proposition de M. de Boutteville, qui veut que le maximum de l’âge des guérisons soit inférieur à celui des malades admis, et cette conséquence qu’il en a déduite que, plus le sujet est jeune, plus il y a de chances de curabilité. Cela paraît rationnel à priori, et l’on est porté à regarder le jeune âge comme une condition favorable à la guérison. Mais nos relevés ne le disent point, et nous resterons dans le doute à cet égard. Toutefois, ce qui paraît constant, c’est qu’au-dessus de 50 ans, les guérisons sont beaucoup plus rares, ainsi que nous nous en sommes assurés en prenant la proportion des malades guéris à cet âge et celle des admissions. Mais cela ne dépendrait-il pas de ce que l’on reçoit beaucoup de déments à cette période de la vie ?

Peu d’auteurs ont indiqué l’âge des malades guéris ; nous n’avons trouvé que les statistiques de MM. de Boutteville, Bouchet et Greco où ce travait ait été fait.

ÂGE. Bouchet. Greco. De Boutteville. Totaux.
Avant 20 ans. » 13 3 16
De 20 à 30 ans. 3 27 12 42
De 30 à 40 ans. 5 29 10 44
De 40 à 50 ans. 4 26 6 36
De 50 à 60 ans. 2 11 1 14
Après 60 ans. » 5 » 5
14 111 32 157