Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/200

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ment qu’une très petite partie de la division. Cela nous donne une idée du mouvement qui s’opère dans l’hospice par suite de la mortalité ; mais ce que l’on a dit sur la brièveté de la vie chez les fous est plus rigoureusement applicable à une autre forme d’aliénation, à la démence paralytique, dont nous nous occuperons bientôt. Du reste, parmi les causes de mort chez les aliénés, il ne faudrait pas tout attribuer à la maladie, et il est juste de tenir compte de conditions fâcheuses où les place le séjour de l’hôpital ; elles n’ont pas moins d’influence que l’affection mentale elle-même pour hâter une funeste terminaison.

On ne s’étonnera point de trouver le chapitre des causes si incomplet, si l’on fait attention à la difficulté que nous avons dû avoir à les rechercher chez une foule de malades incapables de donner le moindre renseignement. Nous avons été réduits, la plupart du temps, à consulter les notes qui étaient consignées dans les registres d’entrées, et nous avons trouvé seulement 54 malades pour lesquels les causes aient été signalées. Nous voyons les boissons alcooliques occuper un chiffre élevé. Les causes morales viennent après, puis la misère, dont l’influence est aussi physique que morale, et enfin l’hérédité.