Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/211

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Causes.
Frayeur.
10
Vue d’une épileptique.
1
Abus des plaisirs vénériens.
2
Coup sur la tête.
1
Masturbation.
2
Affection vermineuse.
1
Chagrins.
2
Hérédité.
1
Total.
20

Dans ce tableau, comme dans les précédents, nous trouvons le nombre des célibataires extrêmement élevé ; nous avons seulement 25 individus mariés sur 180, c’est le septième environ, tandis que les célibataires y sont pour plus des deux tiers. De ce résultat nous aurions tort de conclure que le célibat prédispose à l’épilepsie ; nous dirons, au contraire, que l’épilepsie est une cause directe de célibat.

Pour l’âge, nous en trouvons un assez grand nombre au-dessous de 20 ans ; c’est dans la première enfance, en effet, que débute ordinairement l’épilepsie ; et si les admissions annuelles ne donnent pas un chiffre plus considérable à cette époque de la vie, c’est que chez la plupart d’entre eux les accès sont rares et peu intenses dans les premières années, et que ce n’est qu’à mesure qu’ils se multiplient qu’on voit ces malheureux venir réclamer les secours de la médecine et l’asile qui leur est destiné. Le maximum se trouve dans la période de 30 à 40 ans, et cela probablement par la raison que nous venons de donner, ensuite, à cause de la mortalité, qui est en général assez précoce chez eux. Le chiffre tombe graduellement, en remontant vers la vieillesse : deux épileptiques seulement se trouvent dans la période de 70 à 80 ans. La mortalité explique aussi pourquoi, en général, leur durée de séjour ne va pas au