Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/44

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Un premier coup d’œil jeté sur la dernière colonne de ce tableau nous fait voir, sur un total de 7,295, que la période de 31 à 40 ans est la plus favorable au développement de la folie ; ensuite vient celle de 21 à 30 ans, puis celle de 41 à 50 ans, ce qui est tout à fait en harmonie avec le tableau de 1831 à 1838. Il nous est donc permis sur ces deux résultats d’établir par période décennale l’ordre de fréquence qui suit, relativement à l’influence que l’âge peut exercer sur les dérangements de l’esprit.

Statistiques réunies1831 à 1838. 1839.
De 31 à 40 ans 2,051. 1,214. 173.
De 21 à 30 1,682. 754. 105.
De 41 à 50 1,426. 751. 116.
De 51 à 60 769. 371. 45.
Avant 20 ans 619. 352. 36.
De 61 à 70 551. 240. 28.
De 71 à 80 177. 173. 14.
Au-dessus de 80 20. 14. 6.
Totaux. 7,295. 3,869. 523.

Il n’y a de différence dans ces trois colonnes que pour la période de 21 à 30 ans, qui, en seconde ligne dans les deux premiers, ne se trouve qu’en troisième pour l’année 1839. Voyons maintenant le rapport qui existe entre les diverses statistiques que nous avons rassemblées. La période qui précède 20 ans est en troisième ligne pour la Norwège, tandis que dans les autres pays elle n’occupe que le cinquième ou sixième rang ; le nombre des aliénés qui sont compris forme le sixième de celui des fous qui existent dans le