Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/56

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La première chose que l’on remarque sur ce tableau, c’est que les entrées les plus nombreuses correspondent aux trois mois de l’été ; juillet est en première ligne, août et juin viennent après : ces mois ont été les plus chauds de l’année, la température n’a jamais été au-dessous de 11 degrés, et elle s’est élevée dans les premiers jours d’août jusque à 30°, maximum de la chaleur en 1839. Déjà à la fin de mai, la température dépassait 20° ; aussi le mois suivant, les admissions sont devenues plus nombreuses ; la même chaleur s’étant maintenue en juillet, le chiffre s’est encore élevé ; et s’il a baissé au mois d’août, c’est que les premiers jours seulement du mois ont été très chauds, et que la température de sa dernière quinzaine a été plus basse que celle du mois précédent. Dans le mois de septembre, les admissions ont considérablement diminué ; et cependant, d’après notre colonne, ce mois aurait été plus chaud que les trois qui l’ont précédé, à l’exception de quelques jours du mois d’août où le thermomètre a marqué 30°. Cette anomalie n’existe point, si l’on consulte comparativement, comme nous l’avons fait, la température de tous les mois de l’année. On voit alors que septembre n’a eu que quelques jours de chaleur, et que la moyenne de ce mois a été bien inférieure à celle des trois mois de l’été. Le mois d’octobre a fourni beaucoup d’admissions, la première quinzaine a été plus forte que la seconde, probablement parce que les premiers jours de ce mois ont eu une température de 20°, tandis qu’elle n’était plus que de 4° à la fin. Le même rapport a été observé à toutes les époques de l’année : ce sont les mois de janvier et