Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/65

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d’admission, à part ceux de janvier, février, mars et mai, qui n’en donnent que quelques cas. La démence paralytique a été plus commune en mai, juin et juillet ; ensuite viennent deux mois d’hiver qui ont fourni un contingent à peu près égal.

Les rechutes, qui se trouvent indiquées dans l’une des colonnes du tableau de 1839, appartiennent à des malades entrés une ou plusieurs fois cette année, et que nous n’avons pas dû placer dans les autres cases où ils auraient rempli un double emploi. Nous avons fait de même pour les réintégrations.

Il est difficile, comme on le voit, d’avoir quelque chose de bien précis sur l’influence des saisons relativement aux différentes formes de la folie ; mais nul doute qu’à mesure que les faits se multiplieront, si l’on a soin de les distinguer comme nous, on ne puisse arriver un jour à des résultats plus certains.

Art. III. — Influence des climats.

La question de l’influence des climats semble étroitement liée à celle de la température et des saisons. Il est clairement démontré que la chaleur est pour beaucoup dans la production de la folie, et l’on devrait être porté à admettre qu’elle est plus fréquente dans les climats méridionaux. Cependant, si l’on cherche à comparer la proportion relative des aliénés, on arrive à une conclusion tout opposée. Ainsi il existerait :

En Écosse, 1 aliéné sur 400 habitants (Julius).
En Norwège, 1 sur 551.
En Écosse, 1 sur 575 (M. Esquirol).
En Angleterre, 1 sur 666 (M. Julius).
États de New-Yorck, 1 sur 721.