Page:Aubanel - Thore - Recherches statistiques sur l’aliénation mentale faites à l’hospice de Bicêtre.djvu/73

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recensements, l’un de la France en 1831, l’autre de Paris en 1836 ; nous n’avons opéré que sur le sexe masculin.

Sur 15,636,874 individus existant en 1831,

8,866,422 étaient célibat., c’est-à-dire 1 sur 1,763.
6,047,841 mariés, 1 2,582.
722,611 veufs, 1 21,638.

Sur 445,055 individus du sexe masculin recensés à Paris en 1836,

254,462 étaient célibat., c’est-à-dire 1 sur 1,748.
174,080 mariés, 1 2,556.
16,513 veufs, 1 36,951.

Si nous comparons maintenant la proportion obtenue chez les aliénés à celle de la population, nous verrons que dans les deux cas, les célibataires sont comme 1 est à 1, et les gens mariés comme 1 à 2 : d’où nous pourrions conclure que le mariage et le célibat se trouvant dans un rapport égal, il n’est point vrai que ce dernier état prédispose à la folie. Mais si, à l’exemple de M. Parchappe, nous retranchons du nombre des célibataires tous ceux qui ont moins de 20 ans (en opérant à la fois sur le chiffre des aliénés et sur celui de la population), nous arrivons à un résultat analogue au sien, c’est-à-dire que pour les aliénés célibataires la proportion est de 1 sur 1,880, tandis que celle des individus non aliénés est de 4 sur 4,362. Il serait donc vrai que le célibat prédispose à la folie. Mais que de causes d’erreurs dans cette appréciation ! Combien, par exemple, ne voit-on point à Paris de