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RÉSUMÉ DES DÉBATS
QUI ONT EU LIEU À L’ACADÉMIE IMPÉRIALE DE MÉDECINE
À L’OCCASION DE LA FIÈVRE PUERPÉRALE.


In tympanis et cymbalis bene sonantibus.


Nous sommes en 1858, l’École de médecine de Paris n’existe plus, elle a été remplacée par la Faculté de médecine, qui brille universellement par l’absence de tout éclat philosophique. Les professeurs de la médecine moderne ne forment plus une pléiade, mais chacun d’eux est, à son sens, un astre lumineux par lui-même.

Il n’y a plus de cours d’histoire de la médecine, ni de cours de doctrine hippocratique, ni de cours de bibliographie médicale ! Ce haut enseignement est devenu complètement inutile depuis qu’il est convenu, en ces lieux superbes, que tout professeur possédant constitutionnellement la science infuse, il suffit de le regarder pour être pénétré à l’instant même de la quintessence de toutes les vérités.

Dans un pareil état d’exubérance scientifique, il est évident qu’il n’y a point de question si ardue qu’on la suppose, qui ne devienne promptement familière et dont la solution puisse se faire longtemps attendre ! C’est infailliblement ce dont nous allons nous convaincre, en suivant les débats qui ont eu lieu pendant quatre mois à l’Académie impériale de médecine, entre les professeurs et les académiciens les plus autorisés du monde médical parisien.

Nous ne dirons pas précisément ce que c’est que l’Académie de médecine. Tout le monde sait qu’elle a été créée