Page:Auber - De la fièvre puerpérale.djvu/30

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divers moyens… Eh bien ! dit M. Hervez de Chégoin, la règle est toute tracée par cet aphorisme d’Hippocrate : Quò natura vergit, eo ducendum. On s’attachera donc à reconnaître les tendances de la nature et on ne se décidera à agir qu’en raison des efforts que fait la nature pour se débarrasser soit par les selles, soit par les urines, — car les diarrhées et les sueurs spontanées ne sont que les premiers départs de la cause morbifique, et ces flux, existant sur des surfaces ouvertes, formeraient des épanchements dans des cavités closes et des abcès dans des organes parenchymateux !

Méditez bien le sens de ces paroles médicales, vous tous qui aspirez à faire de bonne médecine, car ce sont en quelque sorte les paroles d’Hippocrate, et c’est un praticien consommé, un maître dans l’art d’exercer qui se dérobe aux exigences d’une clientèle accablante pour vous les faire entendre.

S’agit-il de neutraliser l’action de la cause morbifique, M. Hervez recommande les antiphlogistiques, les toniques fixes et les diffusibles. Faut-il agir contre la fièvre purulente, il prescrit la médication antiphlogistique au début. Enfin, est-il plus prudent de s’en tenir au traitement prophylactique, il recommande, en sus de l’application des règles générales, l’usage des frictions mercurielles dont il a obtenu de bons effets.

D’autre part, tout en admettant qu’un milieu où se trouvent réunies un grand nombre de femmes atteintes de la fièvre puerpérale, peut devenir un foyer abondant d’infection et de contagion, M. Hervez de Chégoin doute encore qu’un médecin ou toute autre personne en rapport avec des femmes atteintes de fièvre puerpérale, puissent porter au dehors le germe de l’affection ?

En résumé, pour M. Hervez de Chégoin, l’affection puerpérale est produite par une altération du sang consécutive