Page:Auber - De la fièvre puerpérale.djvu/67

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nomme fièvre de lait n’a pas lieu, lorsque les lochies ne contiennent pas de pus, lorsqu’elles sont physiologiques, pour nous servir de son expression. Eh bien ! qu’il y réfléchisse encore, et il reconnaîtra qu’indépendamment de la fièvre puerpérale secondaire et symptomatique dont il a parlé, il existe une fièvre primitive et essentielle dont les modernes ont véritablement perdu le souvenir ! Un tel aveu de sa part trancherait la question, ou du moins amènerait entre les dissidents un rapprochement qui pourrait aboutir, avec le temps et la réflexion, à un consentement unanime.

Maintenant que les débats sont clos et que l’Académie s’est prononcée, il reste une opinion à faire avec toutes ces opinions, et l’œuvre est difficile et périlleuse, car, comme on l’a dit avec une raison profonde : « Chacun des orateurs l’a bien prouvé aux autres ; aucun n’est dans le vrai, voilà ce qui est vrai ! » Serait-ce le dernier mot de la question ? Que M. le docteur Jules Guérin se constitue, en cette circonstance, le rapporteur de l’Académie : nul n’est plus capable que lui de remplir cette délicate mission ; qu’il analyse, qu’il commente, qu’il synthétise toutes les choses dites, et nous aurons tout ce que peut donner, une pareille question, débattue devant un pareil conseil et résumée par un tel homme.

Avant d’aller plus loin, nous croyons devoir signaler quelques travaux importants qui ont été publiés par des auteurs recommandables, bien qu’ils ne soient pas membres de l’Académie. Nous citerons parmi ces travaux, les lettres de M. le docteur Béhier, la thèse inaugurale de M. Dumontpallier, les écrits de MM. Gallard et Jacquemier, et enfin les notes de M. Pidoux.

La thèse de M. Dumontpallier, libéralement dédiée à une douzaine de demi-dieux au moins, est antérieure à la discussion académique. C’est une monographie excellente,