Page:Auber - De la fièvre puerpérale.djvu/69

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est toujours bon prince pour ses sujets, fait de temps en temps des efforts incroyables pour persuader à ses lecteurs que c’est par le vitalisme physiologique basé sur l’anatomie, et si éloquemment prêché par M. Pidoux, que la lumière pourra se faire sur les obscurs problèmes de notre science. Voilà bien une lueur d’espérance ; mais nous demanderons d’abord à M. Latour ce qu’il entend par le vitalisme physiologique basé sur l’anatomie ? Nous le prierons ensuite de nous traduire en langue vivante les principales notes de M. Pidoux, et alors, débile et mal informé que nous sommes, quand nous aurons été frappé de la grâce, quand nous aurons saisi les beautés et les vérités du vitalisme physiologique basé sur l’anatomie, nous aviserons.

Maintenant que tout est consommé à l’Académie, que dirons-nous de ces tournois singuliers dans lesquels on a vu les dépositaires de la science étaler sans vergogne les opinions les plus contradictoires ? Que dirons-nous de ces étranges discussions entre maîtres, où, en partant du pied des faits, les uns ont dit oui, les autres non ; ceux-ci le contraire, ceux-là bien autre chose ! Que dirons-nous enfin de ce misérable jeu de paume dans lequel des hommes qui ont charge d’exemple et de dignité se sont meurtris à plaisir en se renvoyant comme des balles les saillies les plus risquées de l’esprit le plus débraillé !

Répéterons-nous, avec un de nos plus éloquents critiques, avec M. Amédée Latour, ces paroles attristantes et sévères ? « Nous assistons à un singulier spectacle !… La discussion académique met en évidence, de la manière la plus frappante, toutes les hésitations, toute l’incohérence des esprits en matière de pathologie générale. Creusez tant soit peu une question quelconque de médecine pratique et il arrive une de ces deux choses, ou qu’immédiatement vous rencontrez le roc, c’est-à-dire la stérilité, ou bien que vous