Page:Auber - De la fièvre puerpérale.djvu/84

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D’autre part, que l’on dise avec Rivière, Willis et White, que la fièvre puerpérale est susceptible de revêtir les formes bilieuse, maligne ou putride ; ou bien encore que l’on répète, avec la plupart des auteurs, que le génie épidémique ou la constitution médicale régnante lui impriment un caractère spécial violent, contagieux, terrible, nous y consentons, mais en ajoutant toujours que ce n’est point encore là une fièvre puerpérale.

Enfin que l’on soutienne qu’une fièvre puerpérale, sui generis, est susceptible de s’engendrer spontanément par l’encombrement et l’entassement des nouvelles accouchées dans des salles trop étroites ou insuffisamment aérées ; que l’on ajoute même que la fièvre ainsi née des émanations miasmatiques des malades, se confine dans ces Salles, à la manière d’une maladie infectieuse, et qu’elle y sévit mortellement ; qu’on s’accorde à donner à cette fièvre puerpérale miasmatique et accidentelle le nom de typhus puerpéral, ou celui de fièvre puerpérale épidémique infectieuse ou contagieuse, on ne fera-là peut-être qu’appeler les choses par leur nom ; mais, encore une fois, cela ne détruira pas l’existence naturelle du type primitif et franc qui caractérise l’entité désignée sous le nom de fièvre aiguë des femmes en couches, nom auquel on a substitué celui de fièvre puerpérale, auquel personne n’a encore osé toucher ! Or, c’est bien ici le cas de le dire : l’Académie, dans ses longues et verbeuses disquisitions, n’a véritablement poursuivi que cette fièvre puerpérale factice et accidentelle, et, passez-nous l’expression, comme le chien de la fable, elle a malheureusement pris l’ombre pour la proie !


Analyse clinique de l’affection puerpérale.


L’affection puerpérale offre à considérer :

1o Plusieurs ordres de causes morbifiques, savoir : des