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mois la première année : « Cela doit suffire pour engager le fermier japonais à quitter sa petite ferme de moins d’un acre et à venir au Chili ; au surplus le monopole de la pêche dans un pays de 3 000 milles de côtes très poissonneuses et qui n’a pas de pêcheurs est un attrait pour un peuple de pêcheurs comme les Japonais[1]. »

Un traité de commerce fut projeté entre le Japon et le Chili dès 1897 tandis que M. Hoshi était ministre du Japon à Washington. Mais la ratification en fut différée à cause de la situation politique du Chili et n’eut lieu qu’en juin 1906 ; les signatures furent échangées en septembre 1906 à Washington. L’article III, le plus intéressant, garantit aux sujets et citoyens des deux pays la liberté de naviguer, de débarquer avec marchandises, de résider, de louer des maisons, de commercer, bref tous les privilèges et immunités qui ont déjà été accordés ou pourront être accordés par l’un et l’autre peuple à l’Europe ou aux États-Unis. Importations et exportations des deux pays ne seront pas soumises à des droits plus élevés que les marchandises d’Europe et des États-Unis. Un article additionnel réserve à chaque peuple le privilège de la nation la plus favorisée, mais une réserve est faite : « Sont exceptés de la stipulation qui précède, toutes les faveurs, privilèges ou immunités concernant le commerce ou la navigation que le Japon a déjà accordés ou peut accorder à toute nation asiatique indépendante, aussi bien que les faveurs, privilèges et immunités que le Chili a déjà accordés ou peut accorder aux Républiques de l’Amérique latine ».

  1. Monthly consular and trade reports, n° 310, p. 174.