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entrait en vigueur le 1er mars 1906. Au début de 1906 chacune des deux parties criait très haut que l’autre ferait les frais de la guerre de tarifs, mais, prudemment, avant le 1er mars une convention provisoire fut conclue pour un an. L’Allemagne importe des États-Unis pour un milliard de marks environ : « Nous ne pouvons pas nous passer, disait le ministre du commerce, M. Delbruck, des produits américains, notamment de coton et de cuivre. » Les exportations de l’Allemagne aux États-Unis atteignent seulement 500 millions de marks, principalement en objets manufacturés que les Américains, tout fiers de leur monopole en matières premières, déclaraient bien haut pouvoir se procurer aussi bien en Belgique et en Angleterre qu’en Allemagne. Le désir de l’Allemagne de conclure avec les États-Unis un traité de commerce s’étant heurté au refus des républicains protectionnistes du Congrès américain, l’application de son tarif minimum aux importations américaines a été prolongée d’une année à partir du 30 juin 1907 ; en échange, les États-Unis, mieux disposés cette année qu’il y a un an à l’égard de l’Allemagne, lui ont concédé une réduction de taxes et de droits sur les vins mousseux, cognacs et autres articles, faisant partie delà section 3 du tarif des douanes, et aussi la permission d’indiquer sur les marchandises importées l’estimation de ses Chambres de commerce, — avantage notable, car d’après le Times, (8 novembre 1907) les Américains s’aperçoivent par les écarts des valeurs attribuées à certaines marchandises que les Chambres de commerce allemandes fixent des valeurs aussi basses que possible pour obtenir les droits minima. Quel gain pour l’Allemagne, si comme le bruit en court, l’accord pro-