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Page:Aubigné - Les Tragiques, éd. Lalanne, 1857.djvu/345

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LIVRE VII. JUGEMENT. Baisse donc, Eternel, tes hauts cieux pour descendre ; [fendre ; Frappe les monts cornuz, fay-les fumer et ëy^^ Loge le pasle effroy, la damnable terreur, bans le sein qui te hait et qui loge l’erreur ; Donne aux foibles agneaux la salutaire crainte. La crainte, et non la peur, rende la peur esteinte. Pour me faire instrument à ces effects divers. Donne force à ma voix , efficace (’) à mes vers ; A celuy qui t’avoue, ou bien qui te renonce. Porte l’heur ou mal’heur, l’arrest que je prononce. Pour néant nous semons, nous arrosons en vain, Si l’esprit de vertu ne porte de sa main L’heureux accroissement. Pour les hautes merveilles , Les Pharaons ferrez n’ont point d’yeux, poinct d’oreil- Mais Paul (2) et ses pareils à la splendeur d’en haut [les ; Prennent l’estonnement pour cnanger comme il faut. [Dieu veut que son image en nos cœurs soit empreinte, Estre craint par amour, et non aimé par crainte ; I. Puissance. — 2. Saint Paul.