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LE VOTE DES FEMMES

Ce fut Marrast membre du gouvernement provisoire, qui reçut cette délégation féministe ; il répondit à sa requête en encourageant ses espérances.

Mme Alix Bourgeois professeur d’histoire naturelle et beaucoup d’autres dames, demandèrent individuellement au gouvernement, le droit électoral pour le sexe féminin.

À ce moment l’influence féminine était grande : George Sand rédigeait avec Jules Favre le Bulletin de la République ; et, il y avait dans la masse populaire un tel sens de l’égalité, que quant à la prière d’une revendicatrice, Cabet[1] posait dans un club qu’il présidait cette question : — La femme est-elle l’égale de l’homme devant le droit social et politique ?

Le communiste Cabet était déconcerté (sic) de voir presque toutes les mains se lever pour l’affirmative.

Proud’hon disait : « La République tombe en quenouille. »

Pauline Roland, que Victor Hugo a qualifiée l’apôtre ; Jeanne Deroin, Anaïs Ségalas, Henriette Wild créèrent successivement trois journaux. La Politique des Femmes. La République des Femmes. L’opinion des Femmes. Les rédactrices de ces journaux s’entendirent avec Mmes Eugénie Niboyet, E. Foa, Louise Collet, Adèle Esquiros qui avaient fondé La Voix des Femmes, pour offrir à George Sand de porter sa candidature.

La grande romancière, répondit dans La Réforme :

  1. Jeanne Deroin, Almanach des Femmes.